Quelle est la différence entre un salarié motivé... et un salarié motivé ? L'Approche Neurocognitive et Comportementale a identifié plusieurs formes de motivation au travail :
La motivation durable : profonde et inconditionnelle, elle s’apparente à la passion. Elle se repère notamment dans le choix des hobbies. Elle est la source des choix professionnels vécus comme de véritables « vocations ».
La motivation conditionnelle et évolutive : si elle se renforce avec l’obtention de bons résultats et de reconnaissance, elle s’effrite dans le cas contraire.
La motivation liée au surinvestissement émotionnel : elle se traduit au travail, par « un intense désir de réussir et une peur excessive d'échouer, sans qu'il y ait forcément de grands enjeux », voire « un sentiment de déception ou de frustration même si les résultats sont bons et reconnus comme tels ».
Que révèle l’enquête ESTIME sur les motivations au travail ?
Motivation durable
17 % des salariés disent "aimer leur métier depuis toujours", sans forcément se l’expliquer ou dire pourquoi" et/ou "même s'il est difficile ou si les autres le dévalorisent"
Motivation conditionnelle
24 % des salariés sont "facilement démotivés" quand le management ne répond pas à leurs attentes ou que la crise passe par là...
Surinvestissement émotionnel au travail (également appelé "hyperinvestissement émotionnel")
24 % des salariés disent ressentir au travail "un intense désir de réussir et une peur excessive d'échouer, sans qu'il y ait forcément de grands enjeux"
15 % déclarent ressentir "un sentiment de déception ou de frustration même si les résultats sont bons et reconnus comme tels"
La plupart des individus n’ont pas conscience de la forme de motivation qui les fait agir au travail. Il est donc d’autant plus difficile pour le manager de s’y retrouver et d’adopter le management qui convient.
Zoom sur le survestissement émotionnel
Touchant au total plus de 40 % des actifs (d'après l'ESTIME), le surinvestissement émotionnel au travail est un comportement à tendance obsessionnelle qui entre dans le cadre des addictions comportementales.
Il fait le lit des formes majeures de risques et troubles psychosociaux.
Dans ses manifestations les plus graves, il se traduit par :
un comportement de "work addict", pouvant aboutir au "burnout", syndrome d’épuisement professionnel
15 % des répondants* déclarent que "Le moindre échec au travail me donne le sentiment d'un véritable traumatisme dont j'ai du mal à me remettre (déception intense, détresse, désespoir, etc.)"
un traumatisme et une démotivation extrêmement amère
16 % des répondants* reconnaissent que "Mon travail me rend amer, indépendamment du climat qui y règne ou de mes résultats, et ce sentiment d'amertume revient à chaque fois que j'y pense"
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